1827
Lettre autographe signée
Abbé Grégoire
(Grande figure de la Révolution française)
à une Dame..
« ..La fureur ou plutôt la rage à droite , .. La lâcheté à gauche.. »
Description
Très belle Lettre sur ses principes politiques , et sur l’opinion des députés à son égard.
Henri Jean-Baptiste Grégoire, dit l’ABBE GREGOIRE , (1750-1831) , prêtre catholique, évêque constitutionnel et homme politique français, grande figure de la Révolution française.
Il sera un des principaux artisans de l’abolition de l’esclavage par la Convention , il luttera contre l’antisémitisme et la peine de mort. Il cherchera toujours la voie du milieu et sera donc honni par les extrêmes.
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Paris, 23 octobre 1827. 2 pp. 1/2 in-8 carré,
( trace d’onglet sur le bord gauche , ne nuisant pas la lecture ou tenue ).
» LES RELATIONS SOCIALES SE MAINTIENNENT PAR UNE RÉCIPROCITÉ DE BIENVEILLANCE et de bons offices. Ce que d’autres regardent à cet égard comme facultatif est pour moi un devoir que la religion sanctionne. En prenant cette règle pour point de départ, j’ai, autant que j’ai pu, rendu des services en désirant que ceux qui en étaient l’objet les oubliassent, et mes vœux ont été pleinement satisfaits, mais comme la conduite des autres n’est pas la mesure de la mienne, je me suis bien gardé de les inciter.
Ainsi je conserve un souvenir reconnaissant de l’intérêt que vous me témoignâtes lorsqu’à l’occasion de l’élection de l’Isère, le côté droit de la chambre ayant à sa tête les Laîné, les Castelbajac, les La Bourdonnoye [Gabriel Jacques Laisné de Villévêque, Marie Barthélemy de Castelbajac, François-Régis de La Bourdonnaye], déploya tout ce que peuvent la fureur ou plutôt la rage, car il faut appeler les choses par leur nom, tandis le côté gauche porta la lâcheté au maximum le plus méprisable, sauf, je crois, une ou deux exceptions, et voilà des gens qu’on appelle libéraux dont plusieurs, dont un bon nombre, sont venus m’avouer ensuite que de cette époque datent les pas rétrogrades qui nous ont amené à l’état actuel. Leur conduite ignoble me rendit le service en me déchargeant d’un fardeau que j’en avais ni désiré ni cherché, je n’avais accepté que par patriotisme, mais il foulèrent lâchement aux pieds tous les principes. A eux la responsabilité… «
(signé) +Grégoire