à Davos (Suisse) du 21 février 1946 à Yves Montand. 2 p. in 4º.
« (…) Davos ça a vraiment marché, le public trépignais des pieds, et puis j’avais des gens qui me connaissais, ça change tout de suite l’ambiance (…)
le patron est épaté du succès que j’ai et les musiciens aussi, ça fait toujours plaisir. (…) je pars toujours du principe que je n’ai besoin de personne et jusqu’à l’ors, ça m’a réussi, il n’y a qu’un être au monde qui m’est indispensable, c’est toi, le reste je m’en fou. (…) Si je n’ai pas de lettres de toi, je te tue ! Enfin je te bat. J’ai vu ici Philippe Brun et je lui ai dis que tu étais la plus grande vedette de Paris il n’en revenait pas , il m’a même dit que tu avais du faire de fichu progrès car tu avais une nature quand il t’a connu mais c’est tout.
(…) Es tu toujours heureux de tourner ? Regrette tu un peu la chanson ? Tu me fais peur par moment, quelle perte pour la chanson si tu ne chantais plus, sers toi du cinéma mais vis avec la chanson, c’est quand même un merveilleux métier ou l’on gagne ses galons par son propre talent, et tous les jours je m’en rends compte,
au cinéma ce n’est pas nous qui créons, c’est le metteur en scène, tandis que dans la chanson c’est nous, nous sommes nos propres maitres et luttons seuls (…)
n’oublie jamais que c’est la chanson qui t’a ouvert la grande porte (…) Chevallier, Miss, Mayol, meurt avec la chanson, le cinéma ne laisse rien ! (…) serre moi fort a m’étouffer et dis toi mon grand qu’il me tarde d’être a toi pour toujours (…) ».