1879
Lettre autographe signée
Henri Rochefort
à Louis Blanc
sur l’amnistie partielle des Communards
200€
Disponible
Description
Datée par rapport l amnistie partielle des Communards de 1879 –
« Cher et illustre ancien collègue ,
Au moment où nous assure t’on vous vous disposez à poster à la tribune la question de l’ AMNISTIE , je crois indispensable de vous adresser un renseignement concluant.
Mrs Andrieux et Leroyer ont affirmé que les exclus de l’amnistie ne comprendront qu ‘UN TRES PETIT NOMBRE D’EXCEPTIONS d’anciens [..] de la police correctionnelle.
J ai voulu avoir le coeur net de cette accusation. Je suis allé en compagnie d’Olivier Pain au département de la police de Geneve. Le directeur Mr Quesneau, m a promis pour ces jours ci une attestation officielle et conséquemment indiscutable constatant que des exclus restés à Geneve par suite de l’amnistie partielle, pas un seul n’a un casier judiciaire en dehors de condamnation politique.
Je craignais qu’il en eut deux ou trois , ce qui en réalité n’était pas impossible, étant donné le nombre formidable des condamnés.. Il n y en a pas un seul . Voilà qui est net.
Je vous enverrai si vous le voulez bien la pièce demain. On la prépare au département de police.
Je vous écris à la hate. Le courrier part. Je suis très souffrant depuis plusieurs semaines, je voulais partir pour l’Italie , le Gothard est fermé par les neiges et comme LA FRANCE ME L’EST PAR LES GENDARMES, je suis forcer de rester bloqué dans mon enceinte fortifiée.
Mille amitiés chaleureuses .
Si vous voyez Victor Hugo et sa famille embrassez les tendrement pour moi. «
(signé) HENRI ROCHEFORT
(Belle lettre de Communard )
(A noter : une bande de colle ancienne au dos ne nuisant pas à la tenue du document )
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Victor Henri de Rochefort-Luçay, ( 1831 – 1913 ) connu sous le nom d’Henri Rochefort, journaliste, auteur de théâtre et homme politique français.
Communard , ami de Victor Hugo .
Il sera exilé en Nouvelle Calédonie avec Louise Michel mais s’évadera (rarissime) avec Olivier Pain et s’exilera à Geneve d’où cette lettre est écrite.
ref:cl/1870