Magnifique
Lettre Autographe de
Louise MICHEL
envoyée de sa déportation en
Nouvelle-Calédonie
à
Théodore Mauté de Fleurville
son notaire et mandataire
Vendu
Description
« Pour Monsieur de Fleurville ,
Monsieur et cher mandataire , j‘ai oublié bien des choses dans ma lettre, entr’autres de vous remercier DES NOUVELLES DE MALVINA [Malvina Poulain, qui avait été la sous-maîtresse de son école à Montmartre] – Oui, je me souviens très bien de la mort de son cousin et je pense souvent à tous les chagrins de cette famille. Une chose qui m’attriste aussi, c’est que je ne reverrai plus la tombe de sa pauvre tante – la dernière fois que j’y suis allée, c’était la veille de L’ENTRÉE DES TROUPES DANS PARIS. Jamais je n’ai rien vu de si beau que ce cimetière pendant cette nuit-la et c’est aussi CETTE NUIT OÙ J’AI JETÉ SUR LA TOMBE DE MURGER DES FLEURS D’ARBRES QU’UN OBUS FRACASSANT UNE TOMBE PRÈS DE MOI M’AVAIT JETÉES PLEIN LES CHEVEUX,
SI JE VOUS PARLAIS DE LA GALOUBETTE [son roman Les Filles de la galoubette, qu’elle laissa inédit]. VOICI LE PROLOGUE ET LE 1″ CHAPITRE. La suite sera pour le mois prochain. je ne sais si vous pourrez lire, l’ayant fait remettre au net par un de mes élèves qui écrit presque aussi mal que moi [Louise Michel enseignait à de jeunes canaques].
Encore pendant que j’y pense (DANS L’ALBUM QUE VOUS RECEVREZ PAR LA CAISSE DE CROISET et que sa femme vous portera) [Jean Croiset, cordonnier communard devenu lieutenant de cavalerie dans l’état-major du général Dombrowski, et déporté comme Louise Michel en Nouvelle-Calédonie], vous TROUVEREZ, JE CROIS, DES DESSINS QUI PEUVENT ALLER AVEC LES OCÉANIENNES (poèmes de Louise Michel parus par fragments dans des périodiques à Nouméa et à Paris). CE SONT DES VUES SOIT DE NOTRE VOYAGE SOIT D’ICI.
3. L’OPÉRETTE BOUFFE QUI SUIT LES FRAGMENTS DES OCÉANIENNES DOIT ÊTRE TRÈS MAUVAISE, AYANT ÉTÉ FAITE EN 2 SOIRÉES, mais j’ai commencé par faire remettre au net la plus courte – une autre avec personnages océaniens sera pour le mois prochain. »
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[Théodore Mauté de Fleurville était le père de Mathilde Mauté de Fleurville , l’amie de Louise Michel et l’épouse de Verlaine avant qu’il ne rencontre Arthur Rimbaud.
Notaire et son mandataire , il était le destinataire privilégié , voire exclusif , de sa correspondance . Des lettres envoyées par elle à Victor Hugo passait également par ses soins.
Sa fille, Mathilde Mauté de Fleurville , aux prises de la violence de Verlaine avant son divorce avait envisagé de la rejoindre en Nouvelle-Calédonie.]
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