Description

Belle lettre  , nous mettant au cœur de la conception de ce drame lyrique basé sur le roman de son ami Emile Zola.

On y joint une partition manuscrite liée .

« Mon cher ami ,

Je mets à la porte en même temps que cette lettre le manuscrit du 3ème acte . Vous pouvez le garder maintenant j’en ai pris copie.

Faites moi le chœur des Saintes  et envoyez le moi. Je retrouve dans le volume une bonne phrase à lui donner si c’est possible :

‘ Même dans la mort, l’espérance reste ‘  . Voyez si vous pouvez l’introduire , j’aimerai à l’avoir, sinon textuellement bien entendu mais au moins une reproduction du sens.

[nb: page 269 du roman de Zola (.. Ecoutez ce qu’ils disent, que meme dans la mort l’espérance reste..) ]

Je ne sais décidément si je pourrai me servir du ‘Pourtant’ qui commence la page 5 du manuscrit . Peut-être fera t’il bon effet . Peut-être aussi me coupera t’il toute la chaleur grandissante de ma scène… …. Faites moi je vous en prie une petite variante. Trouvez moi pour remplacer – pourtant – un mot qui fait dans le mouvement fébrile et exalté... 

Mille bons souvenirs affectueux .. 

Alfred BRUNEAU « 

(puis se reprenant) 

« J’ai beaucoup pensé à la suite. D’abord une nécessité s’impose : c’est la brièveté . Nos deux premiers actes ne doivent pas continuer beaucoup moins de deux heures de musique ( une heure et demie peut-être) je ne les ai pas minuté… il faudra poser deux décors compliqués: le clos et la cathédrale . Voyez le temps que cela nous prend déjà pour le tableau de l’oratoire, il ne faudrait pas à mon sens que le lever du rideau rappelât en rien celui de la cathédrale… etc … « 

Excellent Etat . Format In-12

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Alfred Bruneau, (1857 – 1934) compositeur et chef d’orchestre français. Proche de son ami Émile Zola il adapta  le naturalisme  à la musique.

ref:cla/mus